Entrepreneur dans l’âme

Ingénieur des travaux publics de l’État de formation, Karl Marotta a fait ses premières armes dans la fonction publique. Il y a même passé la plus grande partie de sa carrière. Jusqu’à ce que son tempérament d’entrepreneur, son esprit d’initiative, son goût pour une forme de liberté professionnelle le poussent vers d’autres aventures. Sans regretter ses expériences passées, qui lui ont permis de piloter une grande diversité de projets, de l’échelle hyper locale à l’échelle européenne, il a, depuis 3 ans, le sentiment d’être vraiment à sa place.

Aujourd’hui directeur général du Cabinet Clément&Associés Grand Est, il accède enfin au niveau de responsabilités qu’il recherchait depuis longtemps. Car, avant de se mettre en disponibilité de la fonction publique, il en avait monté plusieurs échelons. Mais pas suffisamment à son goût : « Dans la fonction publique, je me suis senti frustré de ne jamais prendre la décision finale, confie-t-il. Aujourd’hui, j’ai certes un président au-dessus de moi, mais je décide de ce que je dois faire pour développer mon activité. C’est cette liberté d’entreprendre qui me manquait. »

La vision générale et le suivi complet des opérations contribuent aussi à son bonheur : « J’aime mener les projets, mettre en place les acteurs pertinents aux bons endroits et faire en sorte que l’alchimie prenne », insiste-t-il. Aux commandes de nombreux dossiers, qui le baladent de Strasbourg à Paris, du Luxembourg à Dijon, Karl Marotta s’immerge dans les problématiques des décideurs qu’il accompagne : université, hôpitaux, centres pénitentiaires, « chaque bâtiment est une expérimentation, témoigne-t-il. Pour bien conseiller les maîtres d’ouvrages, il faut à chaque fois réinventer, en prenant en compte le secteur, le terrain, les équipes de professionnels, les futurs usagers et l’évolution des techniques. » Parce qu’il est impossible de « photocopier les projets », ses missions lui semblent plus palpitantes les unes que les autres.

Quant au défi du recrutement qui l’attend de façon imminente, il le trouve très stimulant. Rompu aux fonctions d’encadrement, qu’il a pratiquées comme fonctionnaire, Karl Marotta mise beaucoup sur ses futurs collaborateurs. « Je voudrais réussir à trouver des collaborateurs, qui pourraient devenir des associés, voire à terme des repreneurs. »

Même si l’énergie de ses 48 ans lui permet de s’imaginer travailler encore 20 ans, il pense malgré tout à l’avenir et à la transmission. C’est pourquoi il envisage de recruter un apprenti en alternance pour le poste de juriste en marché public dont il a besoin à ses côtés « C’est chronophage de former quelqu’un, mais c’est intéressant, ça permet de se remettre en question et c’est un atout pour la suite. L’entreprise comme l’apprenti apprennent à se connaître. Si on se convient mutuellement, à la fin c’est un vrai gain. » 

Et une garantie pour la prospérité et la pérennité de l’entreprise, des objectifs qui comptent aux yeux de Karl Marotta. Une vraie conscience d’entrepreneur.