À tout juste 25 ans, Jacques Rossignol a déjà atteint son objectif professionnel : vivre de sa passion, en travaillant dans le domaine de l’arboriculture au sein du bureau d’études Oréade-Brèche en Alsace. Portrait.

« Travailler dans les arbres ! » : dès son plus jeune âge, Jacques Rossignol n’avait que cet objectif en tête. Et impossible de le faire changer d’avis. « Pourtant, quand je disais vouloir travailler en milieu forestier, mes profs me conseillaient plutôt un BEP boulangerie-pâtisserie ! » Ce passionné persévère dans sa voie afin de poursuivre la tradition familiale : son père et son grand-père travaillaient déjà aux services espaces verts d’une commune.

Originaire de la région Centre, il passe donc un Bac STAV – Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant – avant d’obtenir un BTSA Gestion forestière puis une licence professionnelle « Gestion durable des arbres et des arbustes en aménagement paysager ». Il finit ses études en 2014 et multiplie ensuite les expériences : recensement de végétation sous les lignes électriques pour un bureau d’études, élagage et intervention d’urgence dans une commune des Yvelines…

Conflits de voisinage

Puis, il intègre l’agence alsacienne du bureau d’études Oréade-Brèche, une PME d’une quarantaine de salariés spécialisée dans le secteur de l’environnement où il devient conseiller en arboriculture et foresterie. Sa mission ? « Établir un diagnostic arboricole et conseiller les propriétaires pour mieux gérer leurs arbres. »

Ses clients sont très variés : collectivités, particuliers en conflits de voisinage à cause des arbres… Une fois son devis accepté, Jacques Rossignol se déplace sur place pour rencontrer le gestionnaire du site. Il établit alors son diagnostic en étudiant l’état des arbres, l’environnement général… Puis il propose des solutions. « Par exemple, si des arbres possèdent beaucoup de bois mort, on conseille de les élaguer. Surtout sur un site à forte fréquentation. »

« Se former régulièrement pour innover »

Société indépendante, Oréade-Brèche fait du conseil aux gestionnaires ou propriétaires forestiers, sans pratiquer par exemple l’élagage ou l’abattage. « Du coup, nous n’avons pas de pression économique pour obtenir un marché » explique le jeune homme.

Aujourd’hui, Jacques Rossignol s’épanouit dans son travail. « Je suis très autonome, c’est plaisant. Et j’évolue surtout dans le domaine que je voulais. Tout le monde n’a pas cette chance. Malgré tout, j’essaie d’innover en permanence car il y a toujours des méthodes à découvrir pour mieux conseiller ses clients. Résultat, il faut se former régulièrement et toujours se remettre en question. »