Guillemette Jeanteur, apprentie ingénieure chez SEMOFI, entreprise spécialisée en géotechnique

Après deux mois et demi de cours à l’école UniLaSalle de Beauvais, Guillemette Jeanteur a retrouvé avec plaisir, mi décembre, les locaux de SEMOFI, à Villeneuve le Roi, en région parisienne. Même si ce retour dans le monde du travail signifie que, contrairement à ses camarades de classe, elle n’aura quasiment pas de vacances pour les fêtes, la jeune femme ne regrette pas un instant le choix de l’alternance qu’elle a fait il y a un an.

« J’ai passé trois années en fac de géographie et une année à l’école, à Beauvais, mais j’avais besoin de travailler, confie-t-elle. Je n’attendais que ça ! » Une aubaine, donc, pour l’ancienne étudiante de la Sorbonne, qui a fait partie de la première promotion de la filière « géotechnique et risques naturels » d’UniLaSalle à pouvoir bénéficier de l’alternance. « Je ne sais pas si je serais allée au bout du cursus scolaire, poursuit même Guillemette. L’apprentissage m’a sauvée ! J’avais vraiment besoin de mettre en pratique ce que j’apprenais en cours et de me sentir utile »

C’est chose faite, à ses yeux : à mi chemin de son parcours d’apprentissage, cette passionnée de géologie tire déjà un bilan positif de son expérience. Au cours de la première de ses 3 années d’apprentissage, elle a appris les techniques de sondage et de carottage, pour connaître les sous sols et elle se rode désormais à l’analyse des données. « Le but, explique-t-elle, c’est que je sois opérationnelle et autonome sur tous les dossiers fin 2018. Je pourrai alors être embauchée comme ingénieur junior. »

Encadrée par un maître d’apprentissage et par un tuteur, présent au quotidien, elle apprécie l’écoute dont font preuve ses collègues. « Il y a un vrai désir de nous apprendre le métier », assure-t-elle. Le nouveau rythme adopté cette année – 2,5 mois à l’école, 2,5 mois en entreprise – lui convient également très bien : sur le plan personnel, il permet de ne jamais être dans « la routine, d’être toujours contente d’arriver en entreprise après l’école, et vice-versa » ; sur le plan professionnel, il est mieux adapté au temps des projets qu’elle suit chez SEMOFI.
Si Guillemette n’a pas choisi l’alternance pour le salaire qui va avec, elle avoue apprécier les 1 200 euros qu’elle touche chaque mois. Raisonnable, elle apprend à gérer son argent et considère que cet aspect-là aussi l’a fait gagner en maturité.

À l’issue de sa dernière année d’apprentissage, viendra le temps d’un envol bien maîtrisé. « Je sais qu’en sortant j’aurai un travail, sourit la jeune femme. SEMOFI devrait me proposer un contrat. On se connaitra bien, c’est rassurant pour eux comme pour moi. »
Cette entrée sécurisée dans la vie active fait partie des atouts de l’alternance. C’est en tout cas ce qui a séduit Guillemette Jeanteur, qui rêve d’un parcours professionnel serein, compatible avec la vie de famille qu’elle souhaite mener. À 23 ans, cette ancienne scout a un sens aigu des réalités.

Exergue

« On est tout de suite plongé dans une démarche pratique, c’est intéressant de pouvoir concrétiser, sans attendre, ce qu’on apprend à l’école »